La demande d'acier baisse en Europe
Eurofer veut une adaptation des mesures de sauvegarde

L’industrie européenne de l’acier tourne plus lentement: on note une tendance négative dans la demande d’acier consécutive à l’affaiblissement des exportations et des investissements. Les prévisions indiquent dans le meilleur des cas une stabilisation plus tard dans l’année mais il n’est pas question d’une recrudescence.
Une escalade dans la guerre commerciale entre les USA et certains partenaires commerciaux importants et le futur Brexit peuvent avoir un sérieux impact sur la situation du commerce mondial, avec en conséquence une plus faible croissance des investissements. Dans ce scénario, le secteur du fer et de l’acier dans l’UE souffrent fortement du fait que le risque de distorsions à l’importation augmente à cause de l’extension des marques de sauvegarde. Axer Eggert, Directeur général d’Eurofer, estime que la Commission européenne doit entreprendre des actions pour adapter le secteur de l’acier à ces circonstances. Selon lui, les hausses répétées des quotas cette année et l’année prochaine sont en désaccord avec le lent marché de l’acier. Celui-ci est confronté à une menace sérieuse et persistante de réorientation des importations à cause du tarif d’importation du Département 232 des USA dans un contexte de surcapacité mondiale persistante.
Les risques liés au milieu externe restent le principal défi pour l’UE dans la période de prévisions 2019-2020. Ces deux dernières années, les fondements du commerce mondial ont clairement changé du fait que le gouvernement des USA a augmenté les tarifs sur l’importation de milliards de dollars de marchandises provenant des principaux partenaires commerciaux.
Les pays frappés ont réagi et pris des mesures de rétorsion avec des tarifs similaires sur les produits venant des USA, ce qui fait aussi souffrir l’UE.
Les plus grands risques pour l’économie de l’UE sont la poursuite de l’escalade de la guerre commerciale entre les USA et certains de ses partenaires commerciaux, un Brexit sans accord et une plus faible croissance des investissements. Ceci signifierait des problèmes pour l’industrie de transformation dans l’UE.