La pénurie de main-d'œuvre devient une préoccupation aussi importante que la pandémie

Les choses vont de mal en pis concernant les emplois vacants dans les PME que l'on n'arrive pas à pourvoir. Pas moins de 56% des PME souhaitant engager ne trouvent pas ou peu de candidats adéquats. Telle est la conclusion d'une récente enquête menée par Unizo auprès des PME employant du personnel. "Nous évoluons vers une situation où la pénurie de main-d'œuvre devient une préoccupation aussi importante pour nos PME que la pandémie", prévient Danny Van Assche, directeur délégué d'Unizo. Dans la même enquête, 63% des PME considèrent la pandémie comme la plus grande menace en 2022.
Interrogées sur leur plus grande préoccupation à long terme, les PME avec salariés ont presque unanimement pointé du doigt la question du climat. "Avec nos entrepreneurs, nous devons relever le défi d'éteindre les 'feux' qui font rage actuellement. En même temps, nous devons rendre nos PME plus résistantes au feu pour l'avenir", résume Danny Van Assche. "Nous voyons déjà nos entreprises investir massivement dans des méthodes de production, une logistique et une mobilité plus durables. Une évolution positive dans laquelle nous continuerons à les soutenir."
Toujours selon l'enquête, la domination du marché par des mastodontes (souvent internationaux) préoccupe les entrepreneurs. A long terme, ils considèrent que c'est, avec le climat, le plus gros problème. Danny Van Assche: "L'achat local, au sens le plus large du terme, est le mot d'ordre pour maintenir à flot nos entreprises et notre prospérité. Ce que les Belges dépensent en ligne ou par le biais d'achats frontaliers chez des acteurs étrangers se fait au détriment de nos entreprises locales. Cet argent est donc perdu pour notre société. Nous ne pouvons pas nous permettre cette perte."
